Analyses morphologiques : début et fin de la période contemporaine

Sources : cadastre napoléonien et Grand Lyon.

Diachronie : comparaison des cadastres napoléonien et contemporain

Vision globale

Tableau d’assemblage, cadastre napoléonien de Villeurbanne, 1812. Source : ADR, cadastre napoléonien, 02849, 3P2193.
Villeurbanne, superposition des cadastres de 1812 et 1928. Source : AMV 6Fi 1070.

Nous avons vectorisé le cadastre napoléonien de Villeurbanne, à partir d’un plan de remise à jour de 1932 (AMV 6Fi 1066) pour Villeurbanne qui était plus précis que le cadastre napoléonien d’origine. Ce document de 1932 superpose le cadastre napoléonien (1812) et celui de la fin des années 1920 (probablement 1928). Comme certains linéaments (limites de parcelles cadastrales ou de bâtiments) de l’entre-deux-guerres sont encore existants aujourd’hui, ce procédé à permis de vectoriser le cadastre napoléonien à partir d’une méthode régressive : des points de repères actuels ont servi de base pour géoréférencer le cadastre de l’entre-deux-guerres, ce qui, du même coup, nous donne aussi les limites cadastrales du XIXe siècle. Cette méthode est plus précise que la méthode qui consiste à passer directement du cadastre actuel au cadastre napoléonien. En effet, le cadastre napoléonien d’origine ne fournissait pas assez de repères pour une géométrie correcte, la topographie villeurbannaise (lit du Rhône) et le parcellaire ayant beaucoup évolué depuis. La limite de notre méthode est, certes, qu’elle suppose de faire confiance au géomètres qui ont actualisé le cadastre napoléonien durant l’entre-deux-guerres.

Cette approche a permis de restituer les contours communaux, îlots, parcelles et bâtiments existants sur ces territoires entre les années 1812 et 1832 (dates des arpentages dans les différentes communes).

La vectorisation du cadastre napoléonien des communes de Lyon, Saint-Rambert-l’Île-Barbe, Vaise, La Croix-Rousse, La Guillotière et une partie de Saint-Cyr-au-Mont-d’or a été réalisé par Bernard Gauthiez, en 2008.

Afin de situer ces niveaux d’analyse dans un contexte géographique plus large, la carte dite « d’État-Major », qui a été levée en 1866 a été utilisée en fond de carte. Elle permet de se rendre compte des différences de relief et d’hydrographie entre l’Ouest de Lyon, très vallonné, et la plaine de l’Est, à l’époque encore structurée dans sa partie Nord par les bras du Rhône.

Cadastre napoléonien Lyon et Villeurbanne (1812-1832, restitution). Sources : AMV 6Fi 1070 et ADR.

Le croisement des numéros de parcelles avec les matrices cadastrales villeurbannaises a permis de restituer l’occupation du sol du début du XIXe siècle. Cette représentation permet de se représenter les milieux cultivés ou semi-naturels présents sur le territoire villeurbannais à cette époque. Ce mode de représentation permet de compléter les quelques cartes du XIXe siècle existantes concernant le territoire villeurbannais.

Ces cartes permettent de se faire une idée de l’urbanisation au début de la période contemporaine.

Cadastre napoléonien Lyon et Villeurbanne (1812-1822, restitution), occupation du sol.
Auteur : Nolwenn Le Goff. Source pour vectorisation : AMV 6Fi 1070.

Voirie et îlots

Les îlots cadastraux, parcelles cadastrales et bâtiments cadastraux de 2017 ont été téléchargés sur Opendata Grand Lyon et enrichis par des calculs dans un logiciel de SIG.

Il est ainsi possible de comparer les formes urbaines du tissu urbain sur le territoire de Lyon et Villeurbanne, au début du XIXe siècle et en 2017.

Base de la discrétisation : Grand Lyon actuel

Les 12 classes correspondent aux surfaces des îlots du Grand Lyon actuel classées en 12 quantiles (dans chaque classe, il y a un nombre d’îlots identique). Dans le cas présent, en 2017, il y a 8066 îlots sur le territoire du Grand Lyon. Chaque classe d’îlots contient 672 ou 673 îlots (soit 8066/12). Les îlots les plus petits sont les plus foncés et les plus grands sont les plus clairs.

Cette approche permet de constater l’hétérogénéité des tailles d’îlots sur le territoire métropolitain, et d’analyser les inégalités de répartitions entre les îlots de tailles différentes.

Ci-dessous, des cadrages permettent de comparer les surfaces d’îlots au début du XXe siècle et en 2017.

1812-1832
2017

Base de la discrétisation : début du XIXe siècle)

Les 12 classes correspondent aux surfaces des îlots des communes dont le cadastre napoléonien a été géoréférencé et vectorisé. Elles ont été classées en 12 quantiles (dans chaque classe, il y a un nombre d’îlots identique). Si les données sont identiques à celles présentées dans le paragraphe ci-dessus, leur visualisation est donc différente. Cette représentation tend à faire mieux apparaître les nuances de tailles d’îlots au début du XXe siècle, mais rend moins lisibles ces mêmes nuances en 2017.

1812-1832
2017
Parcelles
Nombre de parcelles
1812-1832
2017
Densités parcellaires des îlots

Bâti

Superpositions des niveaux d’analyse au début et à la fin de la période contemporaine

Voirie et îlots

Contours d’îlots des actuelles communes de Lyon et Villeurbanne, comparaison entre 1812-1832 et 2017. ADR, cadastre napoléonien ; AMV 6Fi 1064, Grand Lyon.
Contours d’îlots des actuelles communes de Lyon et Villeurbanne, comparaison entre 1812-1832 et 2017. ADR, cadastre napoléonien ; AMV 6Fi 1064, Grand Lyon.

Parcellaire

Bâti

Appréhender les évolutions entre ces deux dates